Ok je n’ai jamais été la mère intransigeante, dure, qui ne cède rien, tient bon la barre toussa toussa… mais il n’en reste pas moins qu’il y a des règles chez moi, (règles qui peuvent de temps en temps voler), il y a des “non” qui sont inscrits dans le marbre et des “non” qui appellent à une négociation…
Mes enfants, les grands en tout cas, me connaissent. Ils savent quand ça ne sert à rien de tenter une négo, ils savent quand c’est gagné d’avance. Mais c’est notre mode de fonctionnement, c’est en ça que je suis leur maman, qu’ils sont mes enfants. C’est notre communication.
C’est aussi ça qui fait que la vie est belle, pas monotone, c’est quand il y a des exceptions aux règles.
Le petit dernier apprend encore. Il découvre les “non fermes”, ceux qui le font rager de cette frustration qu’il découvre, et les “non tout sourire”, ceux qui le font rire et moi…fondre…
Et puis il y a toutes ces choses qu’il fait et qui pourraient appeler un non de ma part.
Dévaliser le placard de la cuisine avec tous les ustensiles, taper les casseroles les unes sur les autres.
Tenter un rangement de ses jouets dans le meuble télé, au dessus des verres apéritifs.
Monter sur la table basse en se servant de ses jouets comme marche pied (oui je suis à côté!).
Sauter dans les flaques, faire claquer sa main dans le bassin au jardin.
Pourquoi lui dire à non à toutes ces découvertes? A quel moment est il en réel danger? Evidemment le tiroir des couteaux n’est pas à sa hauteur et il ne joue pas sur l’autoroute…
Toutes ces découvertes sont essentielles! Je réponds à un de ses besoins….
Comme son besoin d’être en sécurité quand la nuit arrive.
S’il a peur, s’il a besoin de se sentir entouré pour dormir, pourquoi est ce que je ne répondrai pas à ce besoin? Je SAIS ce qu’il a, je sais ce qui ne va pas, pourquoi je n’y répondrai pas?
Parce qu’en occident on a décrété qu’un bébé devait dormir dans son lit, voire dans sa chambre le plus tôt possible?
Qui a décrété ce que l’on doit faire avec TOUS les enfants? Quelle règle s’applique à tous les enfants?
Mes 2 grands n’ont pas ressenti ce besoin là (ou peut être je n’étais pas suffisamment à l’écoute pour ma première) j’ai fait comme j’ai senti et un peu aussi comme il était bien de faire…
J’entends d’ici les “oh bah nous on faisait comme ci comme ça et ils en sont pas morts hein”. Cette phrase que j’adore.
Alors oui j’ai parfois laissé pleurer ma 1ere, aujourd’hui à 12 ans elle se porte très bien oui. Mais comment je peux savoir si un trait de caractère en elle aurait été différent si j’avais agis autrement?
Il n’y a pas que l’extérieur qui compte, on peut être vivant et être malade de l’intérieur….demandez à tous ces psy surbookés ahhhaaa!
Bref, loin de moi l’idée de faire la morale à qui que ce soit et encore moins donner une leçon. J’avais juste envie de répondre à tous ceux qui me trouverai un peu trop à l’écoute. Sachez que j’en suis super fière.
J’aime beaucoup ton texte. Il est est très vrai et déculpabilisant. Bravo pour ce style d’écriture. Isabelle Filliozat dit dans son livre qu’on voudrait que nos enfants fassent tout comme des adultes, mais voila, ce sont des enfants…
merci beaucoup!